Aimez-vous le Nazaréen?

Claudia Procula

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£7.99

« Mon Seigneur… avant de parler… j’ai besoin de t’interroger… de comprendre si je me suis trompée sur le sens de tes paroles… comme tu les veux pour ton Royaume… Peut-être Chouza a-t-il raison et moi tort… »
« Chouza t’a fait des reproches ? »
« Oui et non, Seigneur. Il m’a seulement dit, au nom de sa puissance maritale, que s’il en est comme les derniers faits le font penser, je dois te quitter car lui, dignitaire d’Hérode, ne peut permettre que son épouse conspire contre Hérode. »
« Et quand donc as-tu été conspiratrice ? Qui pense à faire du tort à Hérode ? Son pauvre trône si dégoûtant ne vaut pas ce siège au milieu des rosiers. Je m’assois ici, mais je ne m’assoirais pas sur son siège. Que Chouza se rassure ! Ni le trône d’Hérode, ni même celui de César ne me font envie. Ce ne sont pas mes trônes et ce ne sont pas mes royaumes. »
« Oh ! Oui, Seigneur ?! Béni que tu es ! Quelle paix tu me donnes ! Cela fait des jours que j’en souffre ! Mon Maître, saint et divin, mon cher Maître, mon Maître de toujours, tel que je t’ai compris, vu, aimé, tel que je t’ai cru, si élevé, si élevé au-dessus de la Terre, si… si divin, ô mon Seigneur et Roi céleste !
« Mais qu’est-il donc arrivé ? Une chose que j’ignore, capable de te troubler ainsi, de brouiller en toi la limpidité de ma figure morale et spirituelle ? Parle ! »
« Quoi ? Maître, les fumées de l’erreur, de l’orgueil, de la cupidité, de l’entêtement se sont élevées comme de puants cratères et ont embrouillé ton image dans la pensée de certains, de certaines… »
« Mais fais un récit ordonné, si tu veux que je te console. »
« Oui, Maître. Tu as envoyé à Béthanie Simon le Zélote et Judas de Kériot, n’est-ce pas ?
« Oui ! Eh bien ?… »
« Maître…Maître, l’homme de Kériot ne te comprend pas, et il ne comprend pas celle qui te respecte comme un sage, comme un grand philosophe, comme une Vertu sur la Terre, mais t’admire seulement pour cela et pour cela se fait ta protectrice. C’est étrange que des païennes comprennent ce que ne comprend pas un de tes apôtres, après avoir été si longtemps avec Toi… »
« Il est aveuglé par l’humanité, l’amour humain. »
« Tu l’excuses… Mais il te nuit, Maître. Pendant que Simon parlait avec Plautina, Lidia et Valeria, Judas a parlé avec Claudia en ton nom, comme ton ambassadeur. Il voulait lui arracher des promesses pour une restauration du royaume d’Israël. Claudia l’a longuement interrogé… Lui a beaucoup parlé. Il pense certainement être au seuil de son rêve fou, là où le rêve se change en réalité. Maître, Claudia en est indignée. C’est une fille de Rome… Elle a l’empire dans le sang… Comment veux-tu qu’elle, justement elle, la fille de la gens Claudia, marche contre Rome ? Elle en a été si profondément choquée qu’elle a douté de Toi et de la sainteté de ta doctrine….


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Product Description

« Mon Seigneur… avant de parler… j’ai besoin de t’interroger… de comprendre si je me suis trompée sur le sens de tes paroles… comme tu les veux pour ton Royaume… Peut-être Chouza a-t-il raison et moi tort… »
« Chouza t’a fait des reproches ? »
« Oui et non, Seigneur. Il m’a seulement dit, au nom de sa puissance maritale, que s’il en est comme les derniers faits le font penser, je dois te quitter car lui, dignitaire d’Hérode, ne peut permettre que son épouse conspire contre Hérode. »
« Et quand donc as-tu été conspiratrice ? Qui pense à faire du tort à Hérode ? Son pauvre trône si dégoûtant ne vaut pas ce siège au milieu des rosiers. Je m’assois ici, mais je ne m’assoirais pas sur son siège. Que Chouza se rassure ! Ni le trône d’Hérode, ni même celui de César ne me font envie. Ce ne sont pas mes trônes et ce ne sont pas mes royaumes. »
« Oh ! Oui, Seigneur ?! Béni que tu es ! Quelle paix tu me donnes ! Cela fait des jours que j’en souffre ! Mon Maître, saint et divin, mon cher Maître, mon Maître de toujours, tel que je t’ai compris, vu, aimé, tel que je t’ai cru, si élevé, si élevé au-dessus de la Terre, si… si divin, ô mon Seigneur et Roi céleste !
« Mais qu’est-il donc arrivé ? Une chose que j’ignore, capable de te troubler ainsi, de brouiller en toi la limpidité de ma figure morale et spirituelle ? Parle ! »
« Quoi ? Maître, les fumées de l’erreur, de l’orgueil, de la cupidité, de l’entêtement se sont élevées comme de puants cratères et ont embrouillé ton image dans la pensée de certains, de certaines… »
« Mais fais un récit ordonné, si tu veux que je te console. »
« Oui, Maître. Tu as envoyé à Béthanie Simon le Zélote et Judas de Kériot, n’est-ce pas ?
« Oui ! Eh bien ?… »
« Maître…Maître, l’homme de Kériot ne te comprend pas, et il ne comprend pas celle qui te respecte comme un sage, comme un grand philosophe, comme une Vertu sur la Terre, mais t’admire seulement pour cela et pour cela se fait ta protectrice. C’est étrange que des païennes comprennent ce que ne comprend pas un de tes apôtres, après avoir été si longtemps avec Toi… »
« Il est aveuglé par l’humanité, l’amour humain. »
« Tu l’excuses… Mais il te nuit, Maître. Pendant que Simon parlait avec Plautina, Lidia et Valeria, Judas a parlé avec Claudia en ton nom, comme ton ambassadeur. Il voulait lui arracher des promesses pour une restauration du royaume d’Israël. Claudia l’a longuement interrogé… Lui a beaucoup parlé. Il pense certainement être au seuil de son rêve fou, là où le rêve se change en réalité. Maître, Claudia en est indignée. C’est une fille de Rome… Elle a l’empire dans le sang… Comment veux-tu qu’elle, justement elle, la fille de la gens Claudia, marche contre Rome ? Elle en a été si profondément choquée qu’elle a douté de Toi et de la sainteté de ta doctrine….